la vie et ses surprises
des fois la vie met sur mon chemin des personnes importantes, d'une grande valeur. des personnes de qui je me sens si près...
Cette fois la vie à mis sur mon chemin un ami, un homme extraordinaire qui me touche énormément.
Je rêve de lui dire comme je l'aime...comme je souhaite qu'il soit près de moi pour la vie. Comme j'ai envie de partager encore et encore avec lui.
Comment faire grandir cette amitié sans nuire à nos amours.
Danielle et son armoire
Je rapporte rarement des textes d'autres personnes sur ce blog mais aujourd'hui cela m'apparaît important de le faire: .
Je vous présente ici un texte très touchant et criant écrit par notre plus grande herboriste québécoise, Danielle Laberge
Écho
sensible de la réalité québécoise.
Pour la première fois en trente ans, il n’y aura pas de serre remplie à craquer
d’herbes et de fleurs en devenir, pas de merveilleux jardins à perte de vue,
pas de production de plantes médicinales, pas de transformation en nos
excellents produits de santé. C’est avec beaucoup de peine et le cœur très gros
que j’ai dû finalement arriver à cette conclusion, forcée de le faire par la
conjecture actuelle. Ma chère Armoire aux Herbes écoulera cette année les
produits qui nous restent, bons au moins jusqu’en 2012, puis, elle devra fermer
ses portes. Il est impensable d’engager les frais encourus par une autre saison
agricole, tous ces salaires des jardiniers et transformateurs animés par
l’esprit le plus pur de la tradition herbale, alors qu’il devient rapidement
impossible d’offrir nos produits d’herboristerie aux clients qui les aiment et
les réclament dans les magasins de produits naturels. Nous vivons depuis dix
ans sous les menaces, dans un climat d’insécurité et dans la nécessité de tout
justifier aux yeux de personnes qui ne connaissent rien de notre réalité. Nous
décidons de retirer de sur nos têtes cette épée de Damoclès qui a miné nos énergies
et brisé nos cœurs. Nous choisissons la paix et la liberté et la conséquence de
choix, c’est le retrait stratégique et volontaire.
Après des efforts notoires de démarches auprès de Santé Canada pour faire
approuver nos produits afin de tenter d’obtenir les sacro-saints Numéros de
Produits Naturels (NPN) imposés, nous avons dû reculer et nous rendre à
l’évidence que nos produits tels qu’ils sont ne passeraient jamais cette
épreuve pharmaceutisante. Nous n’allons pas nous mettre à faire des teintures dans
l’alcool pour satisfaire des exigences extérieures.
Nous n’avons jamais crû en ce processus de « triage » du gouvernement, il faut
bien le dire. Une des plus grandes faiblesses de la réglementation des produits
de santé naturels vient du fait que les critères d’évaluation et les normes de
preuves exigées pour homologuer les produits ont été établis par Santé Canada
sans aucune distinction qu’il s’agisse de produits manufacturés par de grandes
multinationales ou par des petites et moyennes herboristeries artisanales dont
le rôle a toujours été d’offrir un large compendium pour bien servir. Nous
avons pressenti dès 2004 que nous (les petites herboristeries traditionnelles)
serions les laissés-pour-compte dans cette histoire. Nous savons que nos
produits sont efficaces, que leur innocuité est réelle et que si nos clients y
sont demeurés fidèles depuis des décennies, c’est parce qu’ils fonctionnent.
Nous ne devrions pas avoir à réparer ce qui n’est pas cassé, à changer ce qui
réussit. Nous ne devrions pas avoir à réviser nos formules qui ont fait leurs
preuves pour qu’elles soient copies conformes des formules de quelques
herboristes du passé ayant été sélectionnés pour faire office d’experts, à
changer nos concentrations qui sont parfaitement appropriées, à faire tester
chaque année pour des résidus de produits chimiques, nos produits
d’herboristerie qui proviennent uniquement de notre terre, celle-ci étant
éloignée de toute culture polluante et certifiée biologique et biodynamique
depuis l’avènement au Québec de telles certifications.
Pour nous, la plante médicinale est et devrait demeurer un aliment et non une
drogue. « Que ton aliment soit ton remède ». Il n’y a aucune différence entre
le tonique à l’ail que nous extrayons dans le vinaigre et l’ail que nous
mangeons. Ils ont tous deux une indéniable action curative, tout comme nos
carottes et notre chou. Une véritable transformation traditionnelle, à échelle
humaine, faite dans le respect de bonnes pratiques de fabrication n’en fait pas
pour autant un produit de laboratoire mais constitue une méthode visant à
s’assurer du service des bonnes plantes pendant les saisons où elles ne sont
pas disponibles dans nos champs et dans nos jardins. Comme la choucroute
préserve nos choux et les pots de salsa nos savoureux légumes d’accompagnement.
Nous ne croyons pas à l’analyse des principes actifs, à la mesure de quelques
éléments, avec la prétention d’assurer ainsi une constance de concentration.
Chaque année que le ciel nous donne fait pousser des plantes qui sont quelque
peu différentes dans leurs combinaisons d’éléments et ce, pour de bonnes
raisons. La standardisation n’a rien à voir avec la qualité. Elle n’est que la
preuve d’un produit mort, dans lequel ne coulent plus les sources de la vie qui
elle, est d’abord et avant tout changement.
Pour nous, la qualité de nos plantes, évidente à tous ceux qui au fil des ans
ont visité et sillonné nos jardins, la qualité vibratoire, malgré le fait
qu’elle ne soit pas encore mesurable en laboratoire, a fait ses preuves. Nous
sommes fiers de ce que nous avons accompli, fiers de ce qui aura été un beau
modèle de petite entreprise honnête, fidèle à ses convictions profondes,
heureuse de vous avoir offert nos jardins en gouttes, en huiles et en tisanes.
Nous avons de la peine pour les thérapeutes habitués à soulager la souffrance
humaine grâce à nos produits et à ceux de nombreuses autres petites
herboristeries. Nous avons de la peine pour les herboristes de demain qui
n’auront pas la chance de vivre cet extraordinaire périple qui nous a animés
pendant trois décennies. Nous avons de la peine pour les gens qui se verront
brimés dans leur liberté de choisir et de juger par eux-mêmes ce qui leur
convient, en consommateurs avertis. Nous aurions préféré que l’attention de
Santé Canada se concentre sur tous ces dangereux produits de synthèse qui
rendent tellement de gens malades ou dépendants, grugeant leur santé déjà taxée
par les exigences de la vie actuelle, stressante à souhait.
L’automne dernier, j’ai récolté, nettoyé, compté avec amour toutes les semences
qui allaient devenir les jardins 2010. Notre ail a été mis tendrement en terre.
Cet hiver, j’ai fait naître sur papier les configurations harmonieuses et les
compagnonnages qui allaient créer toute cette beauté, planifié l’utilisation de
chaque pouce carré de serre afin que tout soit prêt pour une autre saison
verte, imaginé chaque engrais vert, chaque semis en succession. Les jardins ont
une fois de plus vu le jour dans mon esprit.
Hélas, je sais maintenant que leur descente dans la matière ne se fera pas
cette année, et plus jamais dans les années à venir. On ne peut pas prendre
d’année sabbatique en agriculture. Rapidement, les jardins, retourneront à la
nature sauvage. Il en restera quelque chose, une fertilité étonnante, certaines
des vivaces qui résisteront à l’envahissement des adventices, des fleurs qui,
du moins les premières années, pourront se frayer un chemin, des êtres
invisibles qui, conviés avec respect depuis longtemps, préserveront ce qui peut
l’être de ce beau rêve, de ce beau projet dicté non par l’économie mais par une
vision spirituelle. Il faut croire que l’heure qui fut n’est plus et qu’elle ne
sera plus pour un temps.
Je me rends bien compte que la vision sociale actuelle et celle que je porte
ici ne vont pas dans la même direction. Je vois l’intuition comme source de
connaissance pour l’avenir. L’intuition et la pensée vivante ainsi que
l’évolution de tous nos sens vers la subtilité. La société voit de plus en plus
la science comme seule source de vérité, l’analyse laborantine comme seule
preuve acceptable de qualité ou d’innocuité et la consommation comme la source
du bonheur.
La tenue de dossiers et la somme incommensurable de toutes sortes de documents
minutieux et pointus n’améliorent en rien la qualité d’un produit de plante.
L’établissement d’une telle panoplie de procédures ne fait que nous distraire
de notre véritable travail. Nous sommes des artisans du végétal vivant.. Pas
des employés d’une manufacture de produits de plantes. L’amélioration d’un remède
à base de plantes ne se produit que lorsque le travail manuel de la terre et le
fait d’œuvrer concrètement à la vitalisation de cette dernière permet d’élever
des plantes de plus en plus vibrantes et saines. Il n’est pas normal de devoir,
dans une herboristerie, sacrifier des jardiniers pour payer des pousseux de
crayons ou de touches d’ordi dont le rôle est de satisfaire l’obsession
gouvernementale. Je lisais dernièrement ceci :
« L'émission d'une licence de mise en marché signifie que le produit a été
examiné par Santé Canada et qu'il est sûr, efficace et de haute qualité sous
ses conditions d'utilisations recommandées. »
Quelle illusion ! Quelle délusion ! Bien sûr, lorsque la responsabilité
d’évaluer et d’homologuer l’efficacité, l’innocuité et la qualité des produits
est dispensée à des gens pour qui toutes les plantes se valent, qui n’admettent
pas la valeur ajoutée d’un produit biologique, qui nous avouent n’avoir jamais
entendu parler de la biodynamie, pour nous, la marche est haute pour faire valoir
notre position et nos priorités.
Ce n’est pas notre mission d’aller dans cette direction. Nous sommes un art du
terroir, pas un sous-produit de compagnies pharmaceutiques qui essaient de
s’adapter à la vision arhimanique pour être accepté par le système et recevoir
l’alléchante permission de pouvoir se vendre légalement. Nous n’avons besoin de
la permission de personne pour bien faire notre ouvrage d’herboristes. De
toutes manières, ce n’est pas le gouvernement qui sait ce que cela veut dire,
ne comprenant rien à notre réalité qui ne les passionne pas. Sinon, ils
seraient avec nous dans le champ.
Je crois qu’en dehors de la vitalisation de la terre, seule la joie du travail
bien fait, la saine ambiance de travail où chacun se sent valorisé et la conscience
d’œuvrer à la guérison peut ajouter quelque chose à la qualité du produit de
plante. Nous sommes vibrations en contact avec les vibrations cosmiques. Nous
ne sommes pas des objets en train d’en manipuler d’autres. Il y a bien
davantage à l’œuvre que des formules chimiques et des données mathématiques.
Nous assurons le sauf conduit de formes de vie dans un avenir qui, au fond,
fait tout pour rendre l’existence impossible à ses meilleurs apôtres.
J’ai toujours dit que je n’étais pas venue sur la terre pour faire des produits
à base de plantes, que ce n’était qu’une excuse pour faire circuler la vie. Ce
ne sont pas des gouttes plus ou moins concentrées de substance que j’ai
offertes à L’Armoire aux Herbes, mais des jardins biodynamiques en bouteilles,
une qualité vibratoire guérissante, une vision de demain, un espoir et une
certitude de pérennité. Depuis 30 ans, je ne compte plus les gouttes de jardins
qui se sont déversées au quatre coins de la province. Les personnes qui nous
cherchaient nous trouvaient. Ma seule consolation est d’avoir fait école et que
d’autres, maintenant, comprennent l’importance de demeurer fidèle à
l’engagement envers la vie.
Peut-être est-ce le temps pour moi de diffuser l‘esprit sans qu’une somme
phénoménale de mon énergie aille au support de la matière? Je ne sais pas. Ce
que je sais, c’est que j’ai eu la chance immense de vivre sur une terre fertile
et hautement spirituelle qui continuera encore longtemps à offrir ses services
subtils et à soigner par la conscience. Je ne suis pas attachée au revenu
généré par la vente en magasin. Ma motivation n’est pas pécuniaire, ne l’a
jamais été. J’ai apprécié les sous générés par ce moment de liberté où nous
avons pu offrir le bon sans avoir à prouver autrement que par les résultats obtenus.
Il a permis de redonner encore et encore à cette terre d’accueil que nous
travaillons sans relâche. Il nous a permis d’inviter une immense variété de
plantes, produisant un écosystème heureux et vibrant de santé. Il nous a permis
d’avoir la liberté d’offrir des connaissances sans dépendre totalement des
retombées financières pour le faire. Il nous a permis de ne pas acheter pour
revendre mais de produire en biodynamie, sans jamais négliger l’effort à
fournir. Il nous a permis de donner sans compter. Je ne regretterai jamais
cela. Même si, finalement, c’est la réalité financière qui force le retrait de
cette herboristerie qui a toujours tenté, dans la mesure du possible, de bien
payer ses employés, de ne jamais sacrifier la qualité pour la quantité, ni faire
des coins ronds.
J’ai toujours vu L’Armoire aux Herbes comme un dispensaire, un vrai, au service
de l’humain qui ne peut pas se permettre de payer plus cher pour supporter des
laboratoires, des formulaires et des tonnes de papier à noircir. Je préfèrerai
toujours noircir la terre en lui ajoutant du bon compost que de noircir du
papier. Faudra-t-il attendre l’écroulement du système et l’état d’urgence pour
que renaisse le respect des petites herboristeries qui, malgré le fait qu’elles
ne peuvent pas se payer le luxe de l’approbation aliénante d’un système à la
courte vision et aux valeurs décentrées, ne devraient pas pour autant
constituer des hors-la-loi à contraindre et à assassiner?
Non, je ne vendrai pas à rabais toutes les vivaces qui sont ici. Je respecte
trop la terre pour lui arracher ses enfants par les racines pour des raisons
économiques. J’ai toujours partagé généreusement mes amies les plantes. De
nombreux jardins du Québec sont les rejetons de cette florissante Armoire aux
Herbes. Je continuerai à être la gardienne dévouée de cette terre que j’aime
tant.
J’aurai beaucoup de peine quand, ayant trouvé pour elles des personnes aimantes
et accueillantes, mes juments devront me quitter car je n’aurai plus les moyens
de les nourrir, ni d’usage pour leur fumier, source animale de tous nos
composts.
J’aurai beaucoup de peine quand on démantèlera la grande serre, afin qu’elle
puisse continuer de servir ailleurs, le grand séchoir qui nous a aidé à créer
les plus belles tisanes au monde, ceci dit sans le moindre orgueil.
Sachez que je ne suis pas inquiète de ma survie personnelle. On a besoin de peu
quand on avance en âge. Ma richesse dans cette vie, ce fut d’avoir vécu
pleinement mon rêve, d’avoir généré de tels jardins et d’avoir pu promouvoir,
avec leur assistance, beauté, santé et vie de l’âme. Toutes mes économies y
sont passées. Et Dieu sait que je ne regretterai jamais d’avoir fait ce choix.
C’est ce qui a justifié tout mon enseignement et mes plus belles découvertes.
Il me reste à me mettre totalement d’accord avec ma destinée de maintenant,
soit ce retrait et cette imminente fermeture, à cause d’un système
politico-social qui manque de vision et de profondeur. Mais c’est là où nous
sommes, n’est-ce pas? Il paraît qu’on a les décideurs qu’on mérite. Cette
épreuve deviendra-t-elle une motivation de plus pour continuer de partager la
connaissance, la vision d’un avenir où le vivant retrouvera sa vraie place, à
la source de nos choix et de nos vies?
Je me mettrai d’accord avec ce qui se passe. Je ne serai pas une victime. J’y
découvrirai ma prochaine étape. Je ne serai pas une « Has been ». Je ferai
confiance aux forces spirituelles qui m’ont guidée tout du long et qui savent
ce qui est espéré pour cette nouvelle phase de ma vie. Je ne me révolterai pas,
je ne me fermerai pas comme une huitre. Je continuerai à supporter les causes
qui me sont chères. J’aiderai de mon mieux mes proches et les gens de mon
milieu. Et je jardinerai à mon échelle : je ne saurais imaginer ma vie sans un
potager, sans quelques îlots dans lesquels j’intègrerai mes plus essentielles
alliées. Je demeurerai jusqu’à mon dernier souffle une ardente amoureuse du
règne végétal.
Je suis une poupée russe vivante. Je me relève vite et résolument quand on me
fait tomber. Je suis aussitôt prête à aller encore plus profondément contacter
mon essence pour comprendre et continuer à remplir la mission qui justifie ma
présence sur cette terre.
En janvier, j’ai connu l’ablation de ma vésicule biliaire qui s’affaissait et
devenait dangereuse de par la présence d’une quantité excessive de pierres. La
souffrance précédant l’opération fut extrême. Mon corps en est à réapprendre à
fonctionner hors de ses sentiers battus, à emprunter d’autres voies, à
s’habituer à l’absence d’un organe, à se rebâtir une nouvelle façon de
fonctionner. Vous comprendrez que je ne puisse m’empêcher d’y voir là la
symbolique de ce que vit notre société.
On peut couper l’élan à une herboristerie traditionnelle. On peut l’empêcher de
vendre ses produits. Mais on ne peut pas démolir une herboriste de souche, une
biodynamicienne de cœur, une femme de la terre et une guérisseuse, même si on
lui retire le droit d’offrir ses plus beaux fruits.
Je veux remercier ici, de tout mon cœur, toutes les belles personnes qui se
sont données sans compter pour que vive L’Armoire aux Herbes: les fournisseurs,
les distributeurs, les employés, les jardiniers, les stagiaires, les amis et
les fidèles clients, l’Herbothèque et ses étudiants. Et plus particulièrement
ma sœur Hélène et mon neveu Frédéric, qui vivent ce deuil de très près avec moi
et dont l’amour et le désintéressement adoucissent les jours qui nous restent.
Si vous désirez vous procurer les derniers produits de L’Armoire aux Herbes,
faites vite. Ils seront disponibles encore un temps dans certains magasins.
Vous pourrez aussi nous les commander directement jusqu’à écoulement des stocks
par téléphone, fax ou sur notre site web armoireauxherbes.com
Profitez-en pour aller voir les photos, lire les textes, vous nourrir à cette
source qui d’ici la fin de l’année en cours, se tarira ou prendra une autre
forme.
Merci d’être là et de croire en une herboristerie qui va au-delà du commerce.
Une herboristerie qui a de longues racines et qui, malgré les extrêmes du
climat actuel, survivra et fleurira encore et toujours, quelle qu’en soit la
forme.
Je vous salue bien bas et vous tire ma révérence,
Danièle Laberge
Herboriste traditionnelle
Maman de la bientôt feue Armoire aux Herbes
Vous avez tous et toutes la permission explicite de l’auteure de ce texte, de
le reproduire textuellement et de l’envoyer à tous vos amis et connaissances
ainsi qu’à tous les médias de votre choix.
Quelle tristesse! Et quelle dignité!
Le désencombrement
Il est une étape que certains considèrent comme la première sur la voie de la simplicité volontaire, celle du désencombrement. Pour ma part, je composte, je recycle, je réutilise, je répare, je consomme peu, j'achète local, bio et équitable, peu ou pas emballé je consacre mon temps à ma famille et aux activités qui m'apportent de grandes satisfactions.
Je pense que pour arriver à effectuer un désencombrement matériel il faut déjà en avoir réalisé un qui soit plus intime. En tous cas, c'est maintenant que chez-nous nous sommes prêts à réaliser ce désencombrement matériel, après avoir désencombré mon réseau social et mes pensées. Or depuis une semaine nous trions, donnons, jetons. Nous avons débuté par le deuxième étage et nous procédons petit à petit.
Désencombrer pour s'aérer, pour se libérer de l'espace, du temps, des préoccupations.
À ceux qui croient que de moins posséder, de moins consommer est un retour en arrière, une perte...
J'ai toujours senti en moi ce désir de subvenir moi-même à mes besoins. Le désir de l'autonomie, de l'indépendance, de l'autarcie... tout cela a un sens mais aussi cela m'apporte une satisfaction immense.
Les activités ayant comme objectif de combler les besoins de base sont agréables, libèrent l'esprit et apportent une grande satisfaction, une sensation de réaliser quelque chose d'important et de très grand.
je dois partir, j'y reviendrai certainement.
Enfin à la maison!
Ma voyageuse de fille est enfin de retour à la maison. Après cette histoire de vol de carte de crédit, de débit et de passeport juste la veille de son départ, après la fermeture de l'ambassade, elle a réussi à s'organiser pour rentrer au pays malgré tous les obstacles en cours de route jusqu'à la dernière minute.
Je suis heureuse de la retrouver, de passer du temps avec elle. Oh juste nous deux, on en a profité.
Je retrouve une grande fille, tellement plus débrouillarde, plus mature qu'avant son départ. Elle s'épanouit. C'est beau à voir!
Elle a fait un très beau voyage, a rencontré des gens, a essayé toutes sortes d'activités. Elle a fait du canopy, escalader un volcan actif...
Elle m'a rapportée de très jolis tissus artisanaux du Guatemala. Je vous montrerai un peu plus tard...
Ce qui l'a marquée tous ces si jeunes enfants qui ne sont pas à l'école mais au travail, dans la rue. À vendre des tas de choses aux voyageurs, ou à quêter.
Son prochain voyage, elle le souhaite plus long et voudrait s'installer un peu là-bas pour travailler, ce sera le Pérou ou les Indes.
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Hier nous avons entrepris une tâche de désencombrement, ce n'est évidemment pas terminé mais nous sommes sur la bonne voie. Aujourd'hui j'apporterai certaines des ces choses au travail pour donner aux familles que nous accompagnons. Nous poursuivrons notre tâche tout au long de la semaine....
mexicooooo!
Ma puce est à mexico.
avec son passeport temporaire sans sceau de l'immigration!!!
Yeah!!
J'ai si hâte!
guatemala-mexico-montreal
C'est aujourd'hui la la lèrrrre... que ma fille rentre à la maison la lèrrre...
à cette heure elle survole l'amérique centrale.
Comme je n'ai pas eu de nouvelle ce matin, je conclus que son passeport temporaire lui a permis d'embarquer!!
Elle sera à montréal vers les 20 hres.
En attendant que pourrais-je lui préparer?
des profiterolles au chocolat?
Un gateau fromage...
une immense salade...
des tartelettes aux fruits et pates d'amandes...
petite frousse grandes chaleurs
Hier je commence à sentir la fébrilité de la hâte de revoir ma fille qui rentre au pays après un mois d'aventures au guatemala avec son amoureux. Mais à mon arrivée à la maison je remarque sur l'afficheur du téléphone qu'elle a téléphoné. Mon coeur de maman se serre un peu car les appels téléphoniques devaient être réservés aux urgences. et mercredi elle montait et visitait le volcan pacaya près du pacifique.Je vous rappelle que lundi on enregistrait un tremblement de terre au guatemala du coté pacifique, que mardi le volcan pacaya était en irruption et voila que mercredi elle décide d'aller l'explorer!! Bon alors, jeudi soir je vois sur l'afficheur qu'elle a tenté de me joindre un peu plus tôt. Puis le numéro suivant c'est Visa ! Mon coeur se serre encore un peu plus!
J'écoute son message: elle va bien, elle voulait seulement m'éviter de l'inquiétude suite à sa visite de volcan actif etv n'avait pas accès à internet...
Message de Visa: un très grosse transaction aurait été faite sur sa carte, elle doit communiquer avec eux tout de suite!
Je l,appelle et lui demande si elle a encore sa carte de crédit, elle cherche et réalise qu'elle ne l'A plus... Elle communique avec Visa pour faire arrêter sa carte.
Et me texte que tou t est ok !
Depuis le début de son voyage elle n'avait pu utiliser ses cartes débit et crédit à cause des nip à 5 chiffres de desjardins quelle avait pourtant avisé avant de partir.... et là un voleur lui aurait eu la chance de tomber sur un guichet qui prend les nip à 5 chiffres, plutôt chanceux!
Aujourd'hui, me disant qu'hier nous avons eu une petite frousse, j'ai vraiment très hâte de la voir arriver demain soir mais...je recois un autre appel de sa part aujourd'hui:
il est 14h30 elle n'a plus de passeport et se trouve devant l'ambassade du canada qui elle est fermé depuis 1 bonne heure!!! et n'ouvre pas avant lundi matin! mais son vol est demain matin!
Environ 1 demi heure plus tard quelquun de l'ambassade est venu ouvrir juste pour eux et les a accompagner pour la demande d'un nouveau passeport. Eh oui. elle doit refaire une demande de passeport, refournir les références, les preuves de citoyenneté, rapport de police, déclaration de passeport etcartes volées, 2 photos passeport etc.
J,ai plusieurs des info qu'elle a besoin et voudrait lui envoyer par fax mais pouvez vous croire que l'ambassade du canada au guatemala n'a pas de fax?
Bon 3 heures plus tard, quelle chance et merci infiniment à cette employée de l'ambassade du canada mais ma fille a un passeport temporaire qu'elle pourra utiliser pour son vol de demain!!!
Ouf.
j'ai vraiment très hâte de la voir arriver!!!
Voici le message que je lui ai écrit:
Couchez vous très tôt ce soir, ne manquez pas votre avion demain matin, surveillez vos choses et dormez avec votre estie de pochette à passeport!!! Ps j'ai hâte de te voir... maman
Je me suis ravisée, je l'ai appelée lui ai demandé si elle allait bien et je lui ai dit que je l'aime beaucoup et que j'ai hâte de la trouver demain soir à montreal!
des nouvelles fraîches
Ici et ailleurs
Premièrement je tiens à vous souhaiter la Bonne Année à tous. Une année remplie de joies, de découvertes, de bonheur, d'amour et le tout avec la meilleure santé possible.
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Ma fille est finalement en pleine possession de ses moyens de voyageuse, ayant récupéré ses bagages après plusieurs jours d'attente à Guatemala ciudad. Elle est maintenant à San Pedro pour quelques jours d'où elle m'envoie ces photos:
Une photo du lac Atitlàn et des villages environnants.
Une photo du marché à san pedro la laguna
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Mes objectifs de cette année: amener à terme mes projets professionnels de naturopathie, d'herboristerie et de rédaction;
Mes projets personnels: agrandir la famille, consommer moins, vivre plus en fonction des saisons, en association avec la nature, cueillir, préparer,fabriquer, conserver et réutiliser.
Un objectif plus grand: culltiver la bienveillance. Même lorsque ça bout à l'intérieur.
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Mettre en valeur les produits locaux de toutes les façons possibles. Les utiliser, les faire goûter, en parler, les distribuer.